Les Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont réunis, le 8 novembre 2019, à Niamey, en session extraordinaire sur la situation politique en Guinée Bissau, sous la Présidence de M. Mahamadou Issoufou, Président en exercice de la Communauté.

Le Commissaire des Affaires politiques de l’Union africaine, Mme Minata Samate Cessoma, ainsi que le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Cambas, étaient également présents aux côtés des Chefs d’État du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Libéria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo.

Ils ont examiné le rapport du comité ministériel de haut niveau, dirigé par Kalla Ankourao, président du Conseil des ministres de la CEDEAO et ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’Extérieur. Ledit comité avait effectué une mission à Bissau le 3 novembre 2019, en vue d’évaluer la situation politique du pays, ainsi que l’état d’avancement de la mise en œuvre des décisions prises lors du 55ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu le 29 juin 2019, à Abuja, au Nigeria.

La Conférence des Chefs d’État a « confirmé » la date du 24 novembre 2019 pour le premier tour de l’élection présidentielle en Guinée Bissau (point 13). Elle a condamné la décision du Président Vaz de limoger le Premier ministre Aristides Gomes et de nommer un nouveau Premier ministre (point 14). La Conférence parle même d’une « illégalité de ces décisions par rapport à la Constitution de la Guinée-Bissau » et aux « décisions prises par la Conférence lors de sa 55e session, du 29 juin 2019, à Abuja » (point 15).

Dès lors, la CEDEAO exige une « démission immédiate » du nouveau Premier ministre (Point 16).  Elle a notamment décidé de renforcer l’ECOMIG (la Mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau) afin notamment d’accompagner la Guinée Bissau pour la tenue d’élections pacifiques, crédibles et transparentes le 24 novembre 2019, conformément aux dispositions du Protocole additionnel de 2001 de la CEDEAO, sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance.

Les Chefs d’État et de gouvernement se sont également penchés sur la fermeture de la frontière entre le Nigéria et les autres pays membres de la Communauté. Ils ont décidé de promouvoir la « concertation en vue d’une solution acceptable pour toutes les parties » (point 26).

 

Par INESI Le 08 Novembre 2019