Avec la sortie annoncée du Royaume-Uni de l’Union européenne par l’utilisation de l’article 50 du traité sur l’Union européenne (traité de Lisbonne), le gouvernement britannique tente de mettre en place des stratégies bilatérales et multilatérales pour atténuer ses pertes commerciales. Ainsi, l’Afrique, que le Royaume n’a jamais quitté, constitue un terrain de choix pour redéployer une conquête commerciale et stratégique.

Le Premier ministre, Madame Theresa May, a entamé un voyage de trois jours, à la fin août, en Afrique du Sud, au Nigeria et au Kenya, avec la « ministre de l’Afrique », Harriett Baldwin, et le ministre du commerce, George Hollingbery. C’est au cours de ce voyage que Madame May a annoncé l’ouverture prochaine d’ambassades au Niger et au Tchad. Le Sahel devient alors une zone stratégique pour le Royaume et elle s’active à s’y déployer plus efficacement.

Selon le Foreign & Commonwealth Office, Prime Minister’s Office, l’objectif est de soutenir un pays fragile et pauvre comme le Niger pour l’aider à lutter contre l’instabilité et les défis sécuritaires. Le gouvernement veut opérer une présence plus importante dans la région du Sahel, devenue stratégique, aux côtés d’acteurs comme les États-Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, l’Italie. Toujours selon le Foreign & Commonwealth Office, il s’agit pour le Royaume de « step up diplomatic, defence and development engagement in the region, creating new partnerships and opportunities and reducing potential threats to UK and European security ».

À cet effet, Madame Harriett Baldwin précise que : « we must not allow instability across the Sahel, exacerbated by regional conflicts, to continue to hold back development and to spill over into the rest of Africa or into Europe. Strengthening Britain’s presence in Chad, Niger, and Mali will allow us to work more closely with our partners in the region to create new opportunities and tackle together the challenges posed by instability, poverty, and irregular migration ».

 

Par l’INESI  le 29 août 2018